centenaire du début de la grande guerre.

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A ce jour, la municipalité de Gigean, ne communique pas sur le début de la guerre 1914/1918 et n’envisage pas, pour l’instant une commémoration.
Nous pensons, conseillers municipaux du collectif « pour Gigean Naturellement », qu’il est nécessaire pour un devoir de mémoire des jeunes générations de commémorer ce premier jour de mobilisation de la guerre où sont partis nos aïeux.
Il est important de rappeler les événements qui ont conduit à cette guerre meurtrière :
Tout a commencé avec l’assassinat le 28 juin 1914 de l’Archiduc d’Autriche héritier du trône et de sa femme a Sarajevo ; victimes d’un terroriste Serbe : Gavrilo Princip

60 millions de soldats y ont pris part , 9 millions de personnes sont mortes et 20 millions blessées.
D’un coté : la triple entente, France, Royaume-Uni, Russie à qui vont se joindre la Belgique (occupée), le Japon (1914), l’Italie (1915) La Roumanie (1916) le Portugal(1916) la Grèce et les USA (1917)
Contre : la triple alliance, Allemagne, Autriche, Hongrie en octobre 14 vient se joindre l’Empire Ottoman puis la Bulgarie (1915) Sans oublier des deux cotés tous les pays sous domination coloniale

La mobilisation

Août 1914 : en quelques semaines, presque toute l’Europe bascule dans la guerre. Jamais dans son histoire, le vieux continent n’avait connu simultanément et en si peu de temps, la mobilisation d’un si grand nombre d’hommes. La Serbie (22 juillet), la Russie (30 juillet), l’Autriche-Hongrie (nuit du 30 au 31 juillet), l’Allemagne (1 août) et la France (1 août) ont recours à la mobilisation générale. Celle-ci s’appuie sur le service militaire obligatoire. Les affiches sont alors le média le plus efficace pour relayer l’information. A titre d’exemple en France, l’armée compte 800 000 hommes en 1914. La mobilisation la porte à 3 580 000
En France, c’est par voie d’affichage que les « Français soumis aux obligations militaires « sont avertis de la mobilisation qui est effective le 2 août 1914 à 0h.
Les jeunes hommes alors au service militaire et les réservistes de 24 à 48 ans sont concernés, à l’exception des cheminots et d’une partie des mineurs de fond.

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Les Gigeannais comme les autres Français partirent eux aussi
Extrait du livre « Gigean notre village » de Monsieur Louis André :
« Quand le tocsin de l’église de Gigean (actuellement salle polyculturelle) se fit entendre le 2 août 1914, il sonnait la fin d’une époque heureuse. La population qui l’écoutait gravement sut témoigner alors d’un bel esprit d’union et de patriotisme, probablement sans pareil dans l’histoire de la commune. Les hommes partirent en chantant comme si ils allaient à la fête. »
Durant les 4 années de guerre, ils seront environ 300 Gigeannais dans les tranchées du nord de la France.

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le 122éme régiment territorial constitué de Gigeannais, parti en 1914, parmi ces hommes Alfred Pujol ( assis à droite).

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Une partie de ce régiment ( 3ème compagnie 1ère section) est positionné au début de la guerre à Sanary dans le Var pour surveiller un axe important : le viaduc de la Reppe à Bandol
1er rang debout en partant de la gauche
Vidal, Bartélhémy, Cabassut, André, Barrié, Chazotte, Cabrol, Trouche
Assis de gauche à droite :Grailhe, Fesquet, Serrier, Margouet
Par la suite le régiment est envoyé dans l’est en Argone, les hommes se retrouvent en premières lignes

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Fernand André 3ème debout à partir de la gauche

Extrait du livre « Gigean notre village «
« On ne reconnaîtra jamais assez les qualités surhumaines dont firent preuve les soldats de 14-18. Les nôtres participèrent courageusement à l’épopée, sept d’entre eux tombant dès les premiers jours en Lorraine,
Benoit Louis à Lagarde le 11 août
Cabassut Joseph, Girard Jean, Rieutord Marius, Valat Louis et Vidal Georges les 20 et 21 aux alentours de Dieuze
Le capitaine Carles à la tête de sa compagnie le 26 »

Dans la même année ce furent en tout 16 jeunes hommes qui perdirent la vie …on rajoute à cette liste : Brunel Jacques, Boudet Alfred, Boulet Joseph, Carles François, Moulières Louis, Roussel Louis, Suquet Jean, Vassas Jean, Vidal Paul
Ils ouvraient la voie du sacrifice aux 68 Gigeannais dont les noms s’inscrivent aujourd’hui sur le monument commémoratif

Rendons leur hommage !
Soulignons le courage, l’abnégation de ces Gigeannais qui furent nos ancêtres pour certains d’entre nous ; qui vécurent tout simplement ici, à Gigean, comme nous, dans ce village qui nous accueille provisoirement et que nous aimons !
Il y a 100 ans ces hommes sont allés défendre leur liberté, notre liberté ! Soyons leurs reconnaissant.

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Le monument de Gigean inauguré le dimanche 12 novembre 1922

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